Bio

Petit parisien, c’était dans la garrigue vauclusienne que je passais des heures à observer la nature. Mes matériaux, des boîtes de glace vides, des sacs plastiques ou le creux de mes mains, me permettaient de prélever des trésors insolites, immobiles ou vivants et de les ramener à mon poste d’observation. Celui-ci pouvait être une table de jardin, un banc, un coin de terrasse ou presque rien pour délimiter ce territoire de rêverie. Cette passion est aujourd’hui toujours aussi vive. Elle influence mes choix, mon rapport au monde et mes projets artistiques de la même façon que l’entomologiste provençal Jean-Henry Fabre se penchait sur son étroite table qui lui servait de support d’écriture tout au long de sa vie.

Je me projette dans un espace fantasmé par le dessin, point de départ et finalité. Cet outil a été, lors d’un voyage en Amazonie, un moyen de communiquer avant tout, d’échange et même de survie matérielle par moments. Je vois mes travaux comme des dessins dans l’espace, supports tangibles, au sens propre, de rêveries et de projections. Les oeuvres d’artistes ou d’écrivains comme Lothar Baumgarten, Hokusai, Lévi-Strauss et Marcel Mauss pour ne citer qu’eux accompagnent mes découvertes et réflexions.

 

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